Finalement, le 23 janvier décrété Journée nationale de l'abolition de l'esclavage en Tunisie

Déjà 173 ans que notre Tunisie a fièrement et courageusement aboli l’esclavage, le 23 janvier 1846. Il est bien temps que cette date soit fièrement célébrée par tous les Tunisiens Le président Béji Caied Essebsi vient, ce mardi, d’annoncer que le 23 janvier de chaque année célébrera la Journée nationale de l’abolition de l’esclavage et de l’asservissement en Tunisie. Cette annonce a eu lieu lors de sa rencontre avec Raoudha Labidi, présidente de l’Instance nationale de lutte contre la traite des personnes.
Pour histoire : En 1842 alors que la Tunisie recevait entre 500 et 1.200 caravanes transportant de la poudre d’or et des esclaves, Ahmed 1er Bey monarque de la Tunisie Husseinite décida d’abolir l’esclavage. il ferma d’abord le marché aux esclaves de Tunis, situé alors au coeur de la médina à l'emplacement actuel du Souk El Berka. Pour faire face aux contestations, il sollicite l’aval de certains religieux, notamment celui du mufti Sidi Brahim Riahi. L’expérience tunisienne d’abolition de l’esclavage a été d’ailleurs inscrite au registre de la Mémoire du monde de l’UNESCO en 2017.

Souk El Berka Construit par Youssef Dey en 1612, il est destiné à la vente des esclaves venus d'Afrique subsaharienne. Les esclaves d'origine européenne, considérés comme plus rares et plus précieux, n'étaient pas vendus dans le souk mais dans des endroits plus retirés car la vente ne concernait que de riches acheteurs potentiels. Ce souk se transforme en souk des bijoutiers après l'abolition de l'esclavage en Tunisie décrétée par Ahmed Ier Bey en 1846. Situé au carrefour de quatre rues, le souk prend une forme carrée se divise en trois allées séparées par deux rangées de colonnes. Autrefois, une estrade en bois au centre était le lieu où les esclaves étaient présentés (d'où le nom de berka) et attendaient le dénouement de la vente. Le lieu était couvert par une coupole centrale et plusieurs voûtes latérales.